Ligue 2 - Un nouveau depart, une nouvelle ambition

Alors qu'il se remet d'une opération au genou gauche, le milieu offensif de Châteauroux Flavien Tait sera l'un des hommes à suivre cette saison en Ligue 2. France Football en fait le pari. Rendez-vous vendredi 1er août pour l'ouverture du Championnat !

«C'était cool !» Quand on lui demande de résumer sa première saison (quasi-)complète en Ligue 2, Flavien Tait, 21 ans, ne retient que le plaisir. Même si pour lui, elle s'est arrêtée fin mars en raison d'une arthroscopie du genou gauche. Sans son milieu offensif, décisif avec quatre buts au coeur de l'hiver, Châteauroux n'a ensuite plus gagné un match, terminant dans la zone rouge avant de profiter des malheurs de Luzenac pour être repêché. «Pour nous les jeunes, ç'aurait été un coup d'arrêt de repartir en National, explique-t-il avec franchise. En revanche selon moi, il vaut mieux faire une saison complète en Ligue 2 qu'être sur le banc en Ligue 1. En tout cas c'est comme ça que je le vois.»
«Je me dis que je n'ai rien prouvé pour l'instant»
Alors même s'il reconnaît avoir eu des contacts pour griller une étape («mais entre avoir des contacts et signer, il y a un monde...»), le natif de Longjumeau a préféré garder les pieds dans le Berri, où son jeu explosif, sur un côté comme au coeur du jeu, peut transformer le visage de l'équipe. «Je me dis que je n'ai rien prouvé, que je n'ai rien fait pour l'instant. Mais j'étais content de ma saison quand même hein ! J'ai réussi à faire ma place petit à petit.» Il faudra qu'il recommence dans quelques semaines, une fois sa rééducation terminée, et sous les ordres d'un nouveau coach (Pascal Gastien). Mais Flavien Tait a appris à être patient, lui qui a dû passer par Muret et Rodez après avoir été snobé par les centres de formation pros à sa sortie du Pôle Espoirs de Castelmorou, dans la région toulousaine.
«J'aime marquer, mais délivrer une belle passe pour faire marquer le copain, c'est ce que je préfère»
Son parcours atypique lui a peut-être permis de cultiver sa différence : celle d'un joueur plus attiré par la dernière passe que par le but : «J'aime marquer, mais délivrer une belle passe pour faire marquer le copain, c'est ce que je préfère. Ça me procure plus de sensations.» Alors forcément, terminer la saison passée sans aucune offrande l'a frustré : «J'ai toujours fait des passes décisives, j'en donnais une quinzaine chaque année. Je me suis donc posé des questions... Mais j'ai aussi marqué des buts importants.» Et les esprits, également. Ce n'est sans doute qu'un début.