L'Épervier Wazo s'est envolé

Ancien international togolais et joueur de la Berrichonne, saison 1984-1985, Denke Kossi Wazo, 56 ans, s’est éteint dimanche. Retour sur son parcours.



Denké Kossi Wazo s'est éteint dimanche dernier, à Châteauroux. Il a regagné sa dernière demeure à l'âge de 56 ans. Victime d'un problème artériel et souffrant de diabète, il s'était fait amputer des deux jambes.

Pourtant, celles-ci lui ont permis de jouer au foot durant des années.
Né à Lomé (Togo) le 18 mai 1958, ce défenseur central de plus d'1,80 m est un emblème du foot dans son pays. Sélectionné à soixante-dix reprises avec les Éperviers du Togo, il s'est notamment fait remarquer lors de la Coupe d'Afrique des Nations 1984, en Côte d'Ivoire. Il tape alors dans l'œil des recruteurs et si une première tentative de rejoindre un club d'Abidjan, l'Africa Sports, s'avère infructueuse, il parvient à quitter son pays peu de temps après.
Direction Châteauroux. « Il a eu la chance de croiser la route d'Ibrahim Karim, dit Kéké (ancien joueur et entraîneur de la Berri), rappelle son compatriote Sadou Boukari. Il l'a mis en relation avec Claude Jamet, alors président de la Berrichonne. C'est comme ça qu'il est arrivé à Châteauroux alors que ce n'était pas bien vu de quitter le Togo à l'époque. »
Il n'y resta que la saison 1984-1985 et ne put remédier à la relégation de la Berri en troisième division. Pourtant, il a laissé un souvenir intact : « Je me rappelle très bien de son arrivée à Châteauroux, témoigne Jean-Luc Aubard, qui a été son coéquipier. C'était quelqu'un de très attachant et qui possédait de grosses qualités athlétiques. A l'entraînement, il était difficile de lui prendre le ballon de la tête. »
Alors qu'il jouait encore au Togo et qu'il était le patron de l'équipe du lycée technique d'Adidogomé, victorieuse de la Coupe de l'ONU en 1978, il reçut le sobriquet « Oiseau » vu son aisance à prendre les ballons aériens. Il le transforma en Wazo lorsqu'il l'ajouta sur son état civil.
En quittant le Togo pour Châteauroux, Denké Wazo est devenu le pionnier de l'expatriation pour les joueurs togolais. « C'est le porte-drapeau des joueurs togolais en Europe, poursuit Sadou Boukari. Une fois à Châteauroux, des dirigeants de la Berri sont venus au Togo et c'est à cette occasion qu'ils m'ont repéré et m'ont fait venir avec Tao Djogou. »

" Attachant charmant très humain "

« C'était un garçon charmant qui m'a laissé un très bon souvenir, rappelle aussi Denis Mérigot, son capitaine à la Berri. Je l'ai revu à l'automne dernier au stade Claude Jamet, il accompagnait son fils qui joue lui aussi au foot. » Denké Wazo est resté vivre à Châteauroux lorsqu'il a raccroché les crampons en 1989 après avoir joué pour Bourges, en Suisse et à Decize. Comptable dans une usine de mécanique, il s'est peu à peu détaché des affaires du football après une expérience de conseiller technique lors de la CAN 98, au Burkina Faso. Il laisse derrière lui sa femme et trois enfants dont deux âgés de 10 et 8 ans.
Membre de l'association des anciens joueurs togolais présidée par Manu Sunu, ce dernier lui rend hommage : « C'était un grand joueur avec lequel j'ai joué pendant quatre ans en équipe nationale. C'était quelqu'un de très humain qui, à l'époque, a aidé de nombreux joueurs togolais à venir en France. »
La Nouvelle République adresse à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances.

Le corps de Denke Wazo sera rapatrié au Togo, samedi 22 mars, et une veillée en sa mémoire sera organisée le même jour au club-house du FCL Saint-Christophe, à partir de 17 h 30.
Pierre-Yves Rochcongar

je m'en souviens ça fait.......tres longtemps et cela ne nous rajeunie pas

amputé des deux jambes pour du diabètes !!! A 50 ans !!! je me pose beaucoup de questions !!!
Bon vent quand même l’épervier, mais je suis certains que tu t'es pourris un gros chouilla la vie .     :( 

Quelqu'un pourrait-il mettre des noms sur cette photo ?? , merci
Car il m'en manque quelques uns

Besset. Matiello. Godinet. Desrutins Merigot